Matin d’octobre
C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n'est pas l'hiver encore.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.
C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. On peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées ;
Mais ce n'est pas l'hiver encore.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.
L’écureuil et la feuille
Un écureuile, sur la bruyère
Se lave avec de la lumière.
Une feuille morte descend
Doucement portée par le vent.
Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l'écureuil;
Le vent attend, pour la poser
légèrement sur la bruyère,
Que l'écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière
Où il aime se balancer
Comme une feuille de lumière.
Une feuille morte descend
Doucement portée par le vent.
Et le vent balance la feuille
Juste au-dessus de l'écureuil;
Le vent attend, pour la poser
légèrement sur la bruyère,
Que l'écureuil soit remonté
Sur le chêne de la clairière
Où il aime se balancer
Comme une feuille de lumière.
Maurice CARÊME (1899-1978)
Chanson d’automne
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur monotone
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure
Je me souviens
des jours anciens
Et je pleure.
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
deçà, delà
Pareil à la
Feuille morte
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur monotone
Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure
Je me souviens
des jours anciens
Et je pleure.
Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
deçà, delà
Pareil à la
Feuille morte
Paul VERLAINE (1844-1896) Poèmes saturniens
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